Mission Lynx en Estonie

Depuis avril 2017, la France est engagée dans la mission Lynx en Estonie. Même s’il ne s’agit pas d’une Opex (Opération Extérieure) comme « Barkhane », ce déploiement est relativement important (300 militaires ainsi que plusieurs véhicules, dont 13 VBCI et des chars Leclerc).

Installés dans le camp de Tapa à l’Est de l’Estonie, à moins de 150 km de la frontière russe, les soldats français ne font pas « la guerre », mais de la « prévention » face à la Russie.

Inséré au sein d’un « Battle Group » Otanien dirigé par les Britanniques, le contingent français est composé d’une trentaine d’unités différentes avec une majorité de Légionnaires du 2ème Régiment Étranger d’Infanterie, appuyés par les blindés du 501e régiment de char de combat.

Chose assez inédite, la France a déployé 4 chars Leclerc dans cette mission extérieure, une première depuis l’engagement français au Liban en 2006 et la troisième sortie hors du pays depuis la création de ce blindé mythique.

Sur place, la position de la France est moins agressive que ses homologues britanniques et estoniens. Davantage engagés dans une guerre de communication, les soldats français passent la majeure partie de leur temps sur un terrain boueux et froid... en entraînement.
« C’est une formidable opportunité pour nos forces de s’entraîner, notamment avec les armées de nos alliés », souligne un officier de l’État-Major basé à Tallinn, la capitale du pays.

Objectif de la mission : soutenir les alliés européens et faire acte de présence face à une Russie très sérieusement dans le collimateur de l’OTAN, afin d’éviter de faire de l’Estonie, « une autre » Crimée (illégalement annexée et envahie par Vladimir Poutine en mars 2014), et déclencher ainsi une deuxième Guerre Froide...

Texte et photos : Fred Marie

 
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