Jusqu’en 2022, pour beaucoup, le changement climatique semblait encore théorique. Et puis, en un été, l’écran de fumée s’est dissipé, à la suite des incendies géants qui ont fait parler d’eux partout en France : il allait falloir s’occuper du problème de la gestion de l’eau. Et vite.

Dans la région Provence Alpes Côte d’Azur, le problème est immense. Le niveau des nappes phréatiques est descendu à son étiage le plus bas. Depuis le début de l’année 2023, la prise de conscience d’un risque réel de pénurie d’eau se fait plus prégnante. Les sujets s’enchainent, les mises en garde aussi.

Aux alentours de Manosque, le lac de Serre-Ponçon a, depuis sa construction dans les années 60, fait figure de solution pérenne à l’alimentation en eau des diverses activités humaines de la région (production d’électricité, agriculture, tourisme). Mais aujourd’hui, il y a - presque littéralement - le feu au lac. La cote d’alerte est atteinte. Le temps presse pour trouver un nouvel écosystème qui satisfasse tout le monde.

Comment se passe concrètement la gestion de l’eau, dans un territoire aussi tendu que celui de la plaine de la Durance ?

Trois profils, trois façons d’envisager les problèmes... et les solutions : un technicien de l’eau, aux premières loges des discussions censées permettre de trouver un équilibre entre tous les secteurs économiques de la région, deux agriculteurs, impactés à des degrés divers par la crise de l’eau, et un gestionnaire d’un des derniers canaux privés de France, le canal de la Brillanne, dont la société a hérité d’un droit d’eau au 19ème siècle et alimente encore aujourd’hui près de 800 hectares de culture.

Texte : Nicolas Bole / Photos : Audrey Viste

 
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