Philippe Zerr, 37 ans, cultive aujourd’hui les 600 m² dédiés à une micro-ferme dans un quartier populaire de l’agglomération de Lyon. Initialement maraîcher urbain du jardin potager situé sur le toit de l’immeuble Groupama à Lyon, il entame début 2020 un projet de culture potagère dans le quartier dit des “États-Unis”.

Dans le huitième arrondissement de Lyon, l’important bailleur social “Grand Lyon Habitat”, en collaboration avec l’entreprise d’ingénierie “place au terreau” et la ville de Lyon, aménage un espace solidaire destiné à l’agriculture urbaine.

Au total, 1600 m² répartis en trois zones d’expérimentation interagissent pour la biodiversité, dont une zone dédiée à une ferme urbaine. Du printemps à la fin de l’automne, Philippe propose la vente de légumes frais en circuit court, directement du producteur au consommateur.

Cet ancien militant écologiste espère démontrer par la viabilité de son entreprise que le projet est reproductible dans nos agglomérations. Cette micro-ferme est aujourd’hui un projet “pilote” à Lyon.

De nombreux bailleurs et promoteurs suivent cette initiative de très près et réfléchissent à intégrer une zone de végétalisation maraîchère dans leurs espaces. Selon les données de la FAO (Food and Agriculture Organisation), l’agriculture urbaine et périurbaine nourrit déjà plus de 800 millions de citadins dans le monde. Elle est l’une des solutions préconisées pour assurer la sécurité alimentaire dans des métropoles de plus en plus étendues, mais aussi pour améliorer l’espace urbain, protéger l’environnement, créer le lien social, promouvoir une éducation à une meilleure alimentation et préserver de la santé, le tout dans un système de circuit de distribution ultra-court.

Texte et photos : Béatrice Prève

 
Précédent
Précédent

Aldo au chevet de l’art

Suivant
Suivant

Seule dans la montagne